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Le Taï chi chuan de style Yang Originel regroupe un ensemble de pratiques qui sont l’expression de principes internes (essentiellement le principe fondamental chinois de polarité Yin Yang). Toutes ces pratiques visent le développement du souffle interne. Clef de l’efficacité martiale et énergétique.
Le principe polarité Yin Yang appliqué au Taï chi chuan se rapporte à une idée d’équilibre et d’harmonie :
Le Taï chi chuan est plus connu sous la forme de gymnastique chinoise. En effet, on étudie d’abord le mouvement de manière très précise et approfondie, et cela ressemble à une gymnastique. Puis, de l’étude patiente naissent deux autres aspects essentiels du Taï chi chuan :
C’est un peu comme si l’on considère un arbre : il faut d’abord nécessairement une jeune pousse, ce qui correspond à la forme : « on ne sait pas encore si ça va pousser », mais on a tous les éléments en germe. C’est pourquoi la forme doit être vraiment étudiée dans tous ses détails.
Puis en même temps vont se développer les racines et les branches qui sont comme les principes internes et les pratiques de contact : les deux sont nécessaires et doivent se développer ensemble sinon l’arbre ne s’épanouit pas. Les racines ne se voient pas beaucoup (c’est un des sens « internes ») mais ce sont elles qui apportent une part essentielle de la richesse.
C’est la qualité interne de la pratique qui fait la richesse du Taï chi chuan.
La forme est un enchaînement de 124 mouvements : 37 mouvements « originaux » se répètent avec des assemblages différents. Il faut environ 38 minutes pour dérouler l’ensemble à un rythme de respiration lente. La forme est la base de tous les niveaux d’études. C’est le moyen de transmission des principes énergétiques spécifiques du Taï Chi Chuan, ce qui nous relie à la tradition des Maîtres de la famille Yang, aux racines du Taï Chi Chuan.
Chaque geste place le corps dans un système de longue chaîne d’étirement « en clef » qui viennent (à terme) solliciter puissamment le diaphragme. C’est RELIER la tête et le sacrum pour l’axe, les coudes et les genoux pour la respiration, le centre et les extrémités pour le mouvement, le talon et la main pour l’action…
Le principe fondateur du Yin Yang s’exprime déjà dans l’organisation des mouvements de base : le corps est soumis à des contraintes de mouvements rigoureux pour développer une liberté « interne », un espace intérieur plus vaste. C’est une des expressions de la POLARITÉ.
Le Taï chi Chuan sollicite en même temps l’extérieur et l’intérieur, l’attention et l’action, l’enracinement et la fluidité. C’est cette COMPLEXITÉ qui est un peu déroutante pour les premiers pas. Chaque mouvement a plusieurs définitions sur un plan biomécanique, respiratoire, énergétique et martial ; ils sont tous en résonnance.
La rencontre avec cette complexité, avec le mouvement en transformation constante, est en fait la première technique de LÂCHER-PRISE : accepter de se laisser porter par une gestuelle qui échappe aux modes de représentations habituelles ! Le corps qui dirige plutôt que le mental, le mouvement plutôt que la pensé. C’est à cette condition que paradoxalement l’exercice devient un moyen efficace de compréhension du corps en mouvement.
Le LÂCHER-PRISE apporte légèreté et liberté dans les mouvements : cette liberté associée à l’entraînement permet à l’expiration et à l’inspiration de se placer naturellement en accord avec chaque geste. C’est l’OUVERTURE à la respiration. Le mouvement se déroule, uni à notre rythme vital, au rythme d’une profonde respiration de tout le corps, de tous les tissus. La respiration évolue vers le souffle interne : c’est la pratique énergétique le plus profonde du Taï chi chuan.
Cette progression (à travers les niveaux internes) vers le souffle interne est spécifique du style Yang Originel : ces points sont peu connus et ne sont pas enseignés en dehors de l’école.
Il y a trois étapes nécessaires dans l’étude : pratiquer, mémoriser et intégrer.
La mémorisation permet de développer l’attention et la concentration. La répétition est un élément essentiel à la mémorisation, puis à l’intégration : le mouvement répété de nombreuses fois devient connu, familier, puis entièrement naturel. C’est à ce moment qu’il permet à notre nature de s’y exprimer. Il est donc possible (et souhaitable) de de pratiquer seul dès les débuts (même si les gestes sont encore approximatifs) et de ne pas s’arrêter quand ils deviennent plus précis. La mémorisation est un effet de la pratique plus qu’un but en soi. Il est cependant indispensable d’avoir intégré l’enchaînement pour pouvoir découvrir les niveaux plus fins de pratique.
Le terme de « forme » indique à la fois quelque chose de formateur, ainsi que l’idée d’un contenu, d’un « fond ». L’aspect formateur concerne le fait de dénouer tout ce qui bloque ou disperse l’énergie du mouvement. De cette manière, on forme une structure solide, une base stable pour développer le souffle, ce qui est plus mobile, le « fond ».
Le support le plus précieux reste le modèle gestuel de l’enseignant. Il montre dans sa forme beaucoup plus qu’il n’est possible d’expliquer. En le suivant très précisément, même quand les mouvements sont connus, on dispose d’une source très riche et renouvelée d’informations que le corps peut intégrer directement.
Les mouvements de la forme centrés sur la respiration ne représentent pas de risques musculaires ou articulaires. Les mouvements Taoïstes sont aussi très anatomique, mais ils reposent souvent sur des étirements et des torsions importantes. Il faut donc les aborder avec une attention particulière pour se faire du bien sans se faire de mal !
C’est grâce à un entraînement régulier que l’on peut pleinement apprécier la dimension d’engagement total du Taï chi chuan (tout le corps, toute l’attention, toute l’énergie, complètement investis dans un geste…).
Il vous faudra attendre quelques années pour aborder la pratique martiale du Taï chi chuan en contact libre, même si vous pratiquez déjà un art martial. Le Taï chi chuan utilise moins de marques extérieures rituelles de respect que d’autres pratiques externes, mais l’attitude de vigilance et d’attention, à l’intérieur comme à l’extérieur, n’en est pas moins un élément déterminant de la pratique, une condition indispensable.
❝[…] Considères le petit comme grand
Et le peu comme beaucoup.
Attaque une difficulté
Dans ses éléments faciles.
Accomplis une grande œuvre par de menus actes.
La chose la plus difficile au monde
Se réduit finalement à des éléments faciles.
L’œuvre la plus grandiose s’accomplit nécessairement par de menus actes.❞
• LAO TSEU •
Tous les mouvements de la forme ne sont pas nommés dans la liste en annexe.
La direction indiquée à gauche des noms donne une indication générale du mouvement.
On considère que la forme débute au nord. Il est plus profitable de s’entraîner souvent et brièvement que le contraire. Un peu de place suffit, mais la pratique en extérieur (parcs, bois…) apporte beaucoup de bienfaits et de plaisir !
Le petit matin et la fin de la journée sont les moments les plus propices pour pratiquer, mais tous les moments sont bons pour apprendre.
• L'équipe de l'ABACIE •
Association Bourges Arts Chinois Internes et Energétiques